Marine Le Pen et Emmanuel Macron vont donc s’affronter au deuxième tour de l’élection présidentielle le 7 mai 2017 et il est maintenant très probable qu’Emmanuel Macron remporte celle-ci. Au-delà de toute analyse politique qui n’est pas notre propos, c’est l’éloignement du risque extrême et d’une éventuelle sortie de la zone euro qui rassure donc les marchés comme le montrent les évolutions de ce lundi : marché actions en hausse en France et en Europe, hausse de l’euro, baisse du spread France-Allemagne et remontée des taux Allemands.
Un éloignement du risque extrême ?
Le scrutin se tient dans deux semaines et beaucoup d’événements pourraient se produire et influencer le deuxième tour. Contrairement à ce qu’elle annonçait, Marine Le Pen n’est pas arrivée en tête et son score (21,4%) est très inférieur au point haut atteint dans les sondages début mars à 26-27%, la privant d’une dynamique qui lui aurait été nécessaire pour avoir des chances de l’emporter au second tour. Les sondages donnent Emmanuel Macron vainqueur avec une marge importante, d’autant que François Fillon et les principaux dirigeants de la droite, ainsi que Benoît Hamon et le PS ont appelé à voter pour lui.
Un résultat assez bien anticipé par les sondages
Ce premier tour montre aussi que les sondages semblent s’être bien adaptés aux évolutions de la société et de la politique française : le score final des principaux candidats est assez proche des prévisions qui avaient été faites. Le bon niveau de participation, voisin de celui de 2012, correspond aussi au message des enquêtes.
Un impact modéré de la politique sur les marchés
La réduction des primes de risque suite à ce résultat montre un certain sentiment de soulagement, preuve que les marchés avaient intégré les différents scénarios et ne s’étaient pas contentés du seul scénario central. Nous restons convaincus qu’en dehors des extrêmes, la politique n’a au final qu’un impact modéré sur les marchés à court et moyen terme et que le cycle économique est plus important. Les législatives ne devraient donc pas constituer un événement de marché. Dès lors, la bonne conjoncture économique et les niveaux de valorisation devraient revenir au premier plan pour orienter l’évolution des marchés. Du moins jusqu’à ce que le risque politique ne réapparaisse à l’occasion des élections italiennes qui doivent se tenir d’ici mars 2018.
L’opinion exprimée ci-dessus est datée du mois d’avril 2017 et est susceptible de changer.
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