Le rapport sur l’emploi du mois de septembre a été marqué par les conséquences des deux tempêtes Harvey, au Texas, et Irma, en Floride. Selon celui-ci, un peu moins de 1,5 million d’Américains n’ont pas pu travailler à cause de la météo durant la deuxième semaine de septembre, période où les données permettant de calculer les différentes statistiques ont été collectées. Comme le montre le graphique ci-dessous, c’est normalement durant les mois d’hiver et dans des proportions bien moindres que la météo perturbe l’activité. La conjonction de ces deux ouragans a donc entrainé des perturbations très supérieures à celles causées par les ouragans précédents ou par les plus grosses tempêtes de neige.
NOTRE ANALYSE
Le chiffre de 33 000 destructions d’emplois ne nous donne donc pas beaucoup d’information. En effet, il a été calculé selon une enquête réalisée auprès d’entreprises, considérant comme « employé » une personne ayant effectué une tâche et ayant été payée pour la semaine de référence. Dans certains secteurs comme la restauration, les employés ne sont pas payés lorsque l’activité est interrompue. Ce « chômage technique » se traduit donc par des destructions d’emplois dans le rapport sur l’emploi.
La situation évoquée ci-dessus touchant davantage des emplois à bas salaire, elle a pu également biaiser à la hausse le salaire horaire. En revanche, l’impact doit être limité et la tendance des derniers mois confirme une amélioration de la croissance des salaires horaires après la faiblesse du printemps. Enfin, le taux de chômage est sans doute la mesure la moins touchée car il repose sur une autre enquête, faite directement auprès des ménages, qui emploie une autre méthodologie. À 4,2%, le taux de chômage se rapproche de son point bas de 2001 (3,9%).
Il semble donc, qu’au-delà de l’impact des tempêtes, le rapport sur l’emploi de septembre soit cohérent avec un marché du travail toujours très solide, confirmant le message très positif des enquêtes ISM.
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