Perspectives économiques – partie 2
Notre analyse du cycle économique américain nous laisse penser que l’expansion devrait encore se poursuivre au moins 18 mois (tableau 1). Le taux de chômage est en fin de cycle mais l’inflation et les salaires restent modérés. La politique monétaire est toujours accommodante, les conditions financières sont favorables et les indicateurs traditionnels ne signalent pas de retournement.
On ne constate pas non plus de signaux de retournement du marché de l’immobilier. Au contraire, les éléments d’un rebond de l’investissement résidentiel semblent réunis, après une année 2017 médiocre. Le stock de logement à vendre est en baisse, à l’inverse du milieu des années 2000, et les mises en chantier n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant la crise (voir graphique 5).
La réforme fiscale de Donald Trump devrait soutenir l’investissement des entreprises et la croissance. Les estimations de l’impact de la réforme fiscale sur l’activité en 2018 oscillent entre 0,3 et 0,7 point de PIB.
La croissance américaine pourrait ainsi se rapprocher de 3%. Historiquement, ce rythme a correspondu à une baisse du taux de chômage d’environ 1 point (voir graphique 6), ce qui l’amènerait à retrouver des niveaux inédits depuis les années 50.
Les conséquences d’une accélération de la demande domestique dans une économie proche du plein emploi restent incertaines et plusieurs scénarios sont envisageables (voir schéma).
Les scénarios 1 et 2 nous semblent les moins probables, bien que positifs pour la durée du cycle économique, le reste du monde et les marchés actions. En effet, historiquement, les périodes de fin de cycle voient généralement le commerce extérieur contribuer positivement à la croissance et la croissance de la productivité ralentir.
Le scénario d’une baisse supplémentaire du chômage sans accélération des salaires nous semble être le scénario implicite des banques centrales et des marchés. Il serait aussi favorable aux marchés actions. En revanche, il complexifierait la tâche des banquiers centraux dans la mesure où il signifierait une rupture de la relation entre chômage et inflation.
Nous accordons une plus grande probabilité au scénario 4 de baisse du chômage avec accélération des salaires et donc de l’inflation (voir schéma). La Réserve Fédérale pourrait alors remonter ses taux plus vite que prévu, ce qui pèserait sur les marchés obligataires et hâterait la fin du cycle actuel.
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L’opinion exprimée ci-dessus est datée du mois de janvier 2018 et est susceptible de changer. Données les plus récentes à la date de publication
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