Partie 1 : une réduction des incertitudes
Les incertitudes liées à la guerre commerciale et au Brexit devraient être moins présentes cette année.
Après plusieurs mois de négociations, les États-Unis et la Chine sont finalement parvenus à un accord commercial partiel. Cet accord prévoit, entre autres, un quasi doublement des importations chinoises en provenance des États-Unis, en l’espace de deux ans. L’exécution de cette promesse comme les autres est sujette à caution, et les deux pays pourraient reprendre les hostilités. Cependant, à court terme, le risque d’escalade a diminué.
Au Royaume-Uni, la confortable majorité des Conservateurs rend Boris Johnson moins dépendant des « hard-brexiters » pour mener les négociations sur la relation commerciale à venir avec l’Union Européenne. Par ailleurs, la situation d’équivalence réglementaire actuelle entre le Royaume-Uni et l’UE devrait faciliter les discussions et tous deux veulent conserver une relation la plus étroite possible, autant d’éléments laissant envisager un accord commercial.
La dissipation de ces incertitudes devrait permettre une amélioration de la conjoncture dans le secteur manufacturier, principale zone de faiblesse de l’économie mondiale. Toutefois, de nouvelles sources d’incertitudes sont à surveiller.
Aux États-Unis, les prochains mois devraient permettre de sélectionner le candidat démocrate qui défiera Donald Trump aux élections présidentielles de novembre. Certains candidats démocrates proposent un programme très à gauche, mais tous veulent revenir dans une mesure plus ou moins grande sur les baisses d’impôts. Le procès de Donald Trump a débuté mais il est peu probable que les sénateurs votent sa destitution. Cette procédure devrait donc bientôt s’achever, faisant probablement de l’économie le sujet principal de la campagne.
La situation reste fragile au Moyen-Orient. La transmission du risque géopolitique passe principalement par le biais du pétrole. Toutefois, la structure du marché pétrolier a radicalement changé avec l’émergence des pétroles de schiste qui assurent l’indépendance pétrolière aux États-Unis, diminuant son exposition à un choc pétrolier.
L’épidémie liée au nouveau coronavirus fait craindre un ralentissement de l’activité encore difficile à chiffrer. Cela dépendra de l’ampleur de l’épidémie, de la capacité des autorités à la contenir et des mesures mises en place pour y parvenir. En 2003, l’épidémie de SRAS, un coronavirus similaire, avait eu un impact économique non négligeable. Toutefois, si le schéma historique se répète, celui-ci ne devrait être que temporaire.
L’opinion exprimée ci-dessus est datée du mois de janvier 2020 et est susceptible de changer. Données les plus récentes à la date de publication.
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