1) Etats-Unis : un ralentissement de milieu de cycle
Rappel du scénario : Une croissance solide et la poursuite de la baisse du taux de chômage vont permettre à la Réserve Fédérale de poursuivre la remontée de ses taux d’intérêt une fois les marchés stabilisés
Evolution récente :
- La croissance américaine a ralenti à +0,7% en rythme annualisé en estimation préliminaire pour le quatrième trimestre. L’activité a été soutenue par la consommation et l’investissement résidentiel mais elle a été pénalisée par le commerce extérieur, la variation des stocks et l’investissement non résidentiel, en lien avec la baisse des cours du pétrole.
- Les créations d’emplois dans le secteur privé ont ralenti à +158 000 mais le reste du rapport sur l’emploi était solide. Le taux de chômage a baissé à 4,9%, malgré une remontée du taux de participation, et le salaire horaire a accéléré.
- L’indice ISM du secteur manufacturier est resté sur un niveau faible en janvier (+0,2 point à 48,2) tandis que l’indice ISM du secteur manufacturier a reculé de 2,3 points pour atteindre 53,5.
Focus : les ventes au détail hors éléments volatils ont rebondi de 0,6% en janvier après la déception du mois de décembre, marquant ainsi leur plus forte progression mensuelle depuis le mois de mai 2015. Et cela malgré les importantes chutes de neiges sur une partie de la côte Est des Etats-Unis. Le rebond des ventes de voitures en janvier (+1,4% m/m) était également rassurant après la forte baisse du mois de décembre tandis que les indices de confiance des consommateurs restaient sur des niveaux relativement élevés en février en dépit des turbulences sur les marchés financiers. Prises dans leur ensemble, ces statistiques montrent que la consommation des ménages américains se tient bien en début d’année.
2) Zone euro : vers une poursuite de la reprise
Rappel du scénario : L’amélioration dans la zone euro devrait se poursuivre grâce à la politique monétaire de la BCE et à la reprise du crédit
Evolution récente :
- La croissance de la zone euro a ralenti à +1,1% en rythme annualisé au quatrième trimestre, portant la croissance 2015 à +1,5% après +0,9% en 2014.
- L’indice PMI composite pour l’ensemble de la zone a baissé de 0,7 point pour atteindre 53,6 en décembre, un niveau cohérent avec une ré-accélération de la croissance vers 1,5%-2,0%.
- Le taux de chômage reste orienté à la baisse et passe de 10,5% en novembre à 10,4% en décembre.
- Le volume des ventes au détail a repris le chemin de la hausse en décembre (+0,3% m/m).
Focus : la France termine l’année sur un ralentissement de la croissance à +1,0% en rythme annualisé au quatrième trimestre. Parmi les facteurs qui ont pesé, on retrouve la consommation des ménages, en raison des températures clémentes qui ont fait baisser les dépenses d’énergie et d’habillement, et le commerce extérieur, malgré une solide progression des exportations qui s’est toutefois révélée insuffisante pour compenser la hausse des importations. Du côté des facteurs de soutien, l’investissement des entreprises a enregistré une bonne progression (+5,1% en rythme annualisé sur le trimestre) mais c’est le stockage qui a été le principal moteur de la croissance. Il est maintenant sur un niveau très élevé qui pose un risque pour la croissance dans les trimestres à venir.
3) Japon : un trou d’air sans doute passager
Le PIB japonais s’est contracté de 1,4% en rythme annualisé en estimation préliminaire pour le quatrième trimestre après une croissance révisée en hausse de +1,3% au troisième trimestre. La consommation des ménages a été le principal facteur négatif mais l’investissement public et la variation des stocks ont également pesé. Au contraire, l’investissement privé des entreprises a été dynamique tandis que la contraction des importations a permis une contribution positive du commerce extérieur. Afin d’atteindre ses objectifs d’inflation, la banque centrale japonaise a introduit un taux de rémunération négatif sur une partie des réserves excédentaires des banques.
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