LE GRAPHIQUE DE LA SEMAINE
Le rebond du taux de chômage de 3,8% à 4,0% au mois de juin s’explique essentiellement par l’augmentation du taux de participation* de 0,2% sur le mois. A 62,9% celui-ci se rapproche du plafond des cinq dernières années à 63,0%. Du fait du vieillissement de la population, il est peu probable qu’il remonte davantage.
Les créations d’emplois restent proches de 200 000 par mois et ce rythme devrait continuer de faire baisser significativement le taux de chômage. Par ailleurs, de nombreuses informations anecdotiques comme la pénurie de chauffeurs de poids-lourds, ou l’augmentation des embauches d’anciens détenus, laissent penser que le marché du travail est effectivement très tendu, même si pour l’instant on n’observe pas de franche accélération des salaires.
Comme le montre le graphique ci-dessous, les entreprises n’ont jamais aussi peu licencié, mais les employés démissionnent au rythme le plus rapide depuis 2001.
NOTRE ANALYSE
Alors que le ratio de démission s’était stabilisé en dessous de 2,2%, soit le niveau qui prévalait entre 2005 et 2007, il a nettement progressé sur les trois derniers mois, signe que les personnes en poste sont de plus en plus nombreuses à quitter leur emploi.
Selon les estimations de la Fed d’Atlanta calculées à partir de données détaillées, la hausse médiane du salaire horaire des personnes changeant de postes était de 4,0% sur douze mois alors que celle des personnes restant à leur poste était de 2,7%. Au-delà de l’effet direct de substitution, l’augmentation du nombre de démissions va probablement exercer une pression plus forte sur les salaires que la seule baisse du taux de chômage.
*taux de participation : part de la population en âge de travailler
L’opinion exprimée ci-dessus est datée du 13 juillet 2018 et est susceptible de changer.
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