Question de la semaine
Les creusements du déficit public et des dettes publiques ont-ils vocation à être durables ?
Les niveaux de déficit et de dette atteints cette année vont, à l’image de la crise que nous traversons, atteindre des proportions exceptionnelles. Toutefois, les mesures décidées pour soutenir l’activité n’ont pas vocation à s’inscrire dans la durée une fois l’épidémie sous contrôle et l’activité revenue à un niveau proche de l’avant-crise. Ainsi, le recul du déficit devrait être rapide lorsque la situation se sera normalisée, d’autant qu’aucune baisse d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu ni de TVA n’a été décidée.
A l’inverse, l’effet sur la dette devrait s’avérer plus durable et sa résorption plus ardue. Dans la situation idéale, le soutien massif à la croissance devrait accroître les recettes de l’Etat et réduire d’autant le niveau de dette. Moins probables, des mesures de rigueur pourraient conduire à la baisse des dépenses publiques et limiter l’endettement. Enfin, la réduction mécanique de la dette par une hausse de l’inflation n’est pas à exclure dans le contexte actuel de politiques monétaires extraordinairement accommodantes.
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L’opinion exprimée ci-dessus est datée du 5 juin 2020 et est susceptible de changer.
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