Taux d’intérêt négatifs : un remède pire que le mal ?

Question de la semaine

Pensez-vous que les taux peuvent rester bas, voire négatifs, pour plusieurs années ?

A bien des égards, les taux d’intérêt négatifs sont contraires au bon sens car, en prêtant son argent, le créancier prend le risque de ne pas être remboursé. Ce risque ainsi que l’inflation sont compensés par le taux d’intérêt. Installer et maintenir des taux négatifs, c’est nier le risque, l’inflation et, plus largement, la croissance.

Or cette croissance, en zone euro, manque de vigueur bien plus en raison des faibles gains de productivité générés par un bas niveau d’innovation et d’investissements qu’en raison de difficultés de financement. La croissance annuelle des crédits s’établit à plus de 3,5% et la masse monétaire a progressé beaucoup plus vite (autour de 5% sur un an) que le PIB (+1.2%) en 2019. Les taux négatifs permettent en outre de maintenir ou de développer des projets et des entreprises sans rentabilité en leur accordant la possibilité de se (re)financer à un coût n’ayant rien à voir avec une exigence normale de profitabilité.

 

Voir aussi :

La croissance de long terme et la faiblesse des prix justifient-elles d’investir davantage dans les économies émergentes ?

 

L’opinion exprimée ci-dessus est datée du 17 janvier 2020 et est susceptible de changer.

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